Comité de suivi de l'aide personnalisée : deux syndicats minoritaires tentent d'évincer le SNUipp-FSU
Rappelons que ces deux organisations syndicales ont été les deux seules à signer le relevé de conclusions sur « le réinvestissement des heures libérées par la suppression des heures de cours du samedi matin » en février 2008 conduisant à la mise en place de l'aide personnalisée, qui vient alourdir la journée déjà trop chargée de certains élèves. Cet allongement de la journée de classe est d'ailleurs très sévèrement dénoncé par des spécialistes tels que Hubert Montagné, François Testu ou encore Philippe Meirieu.
Le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire des enseignants du premier degré avait donc légitimement refusé de signer ce relevé de conclusions.
Et c'est ce qui lui est reproché aujourd'hui par le SE-UNSA et le SGEN-CFDT !!! Pour simplifier, ces deux organisations syndicales qui sont clairement en faveur de la mise en place de l'aide personnalisée et qui ont participé activement à l'alourdissement de la journée de classe, pensent qu'un syndicat qui s'est opposé à ces réformes ne peut pas faire partie du comité de suivi.
Cette position est ridicule et fondamentalement antidémocratique car elle implique que seuls les syndicats favorables au nouveau dispositif puissent en assurer le suivi. On peut alors facilement imaginer que les conclusions du rapport qui va émaner du comité de suivi.
De plus, comment deux organisations syndicales minoritaires peuvent-elles s'opposer à ce que le SNUIPP-FSU, qui a obtenu plus de 47 % des voix lors des dernières élections professionnelles, participe au comité de suivi de la mise en oeuvre de l'aide personnalisée ?
N'auraient donc le droit de donner leur avis que ceux qui sont en accord total avec le SE-UNSA, le SGEN-CFDT et donc, bien sûr, le gouvernement ?
Encore une bel exemple de démocratie...
Stéphane Guinot